jeudi 27 septembre 2012

La semaine de Mauritanie à Paris en octobre 2012


Que rapportera une semaine d’exposition d’affiches et d’artisanat à Paris pour la relance de l’activité touristique en Mauritanie ? Qu’apportent nos techniciens de nouveau au public français ? Peut-on convaincre aujourd’hui, vu la situation, une nouvelle clientèle à venir en Mauritanie ?

Amadouer une clientèle largement arrosée par les informations sur le Sahel à longueur de journée me paraît un exercice difficile et dont le résultat n’est pas gagné à l’avance. Que vaut une semaine de marketing devant la force de nuisance des mass medias de l’hexagone ?

Si j’ai un conseil à donner, la relance de l’activité touristique est avant tout une décision de l’Etat souverain, elle passe par l’octroi des visas (au même prix que dans les ambassades) à l’aéroport de Nouakchott comme un premier signal fort de l’Etat vis-à-vis du secteur.

La relance est avant tout la création d’un salon du Tourisme saharien mauritanien ; 20 ans suffisent pour avoir fréquenté les salons des autres et avoir suffisamment les compétences et les carnets d’adresse pour réussir un salon dédié au tourisme mauritanien…

La relance c’est surtout de négocier avec les compagnies aériennes des tarifs TO comme participation à l’effort de relance du secteur.

La relance c’est surtout une politique d’investissement attractive destinée aux opérateurs hôteliers pour pallier au manque cruel d’équipement hôtelier pour accompagner le boum minier du pays.

La relance c’est surtout de doter le ministère du Tourisme des moyens matériels et humains pour réaliser sa mission de contrôle, de promotion et de formation.

La relance du secteur n’est pas une opération de raccommodage d’une semaine à Paris tous frais compris, c’est un espoir tant attendu par des régions entières pour sortir de la détresse... Surtout ne nous décevez pas…


Cheibany